Le Laboratoire Psychologie & Neurosciences (LPN)
Présentation générale du Laboratoire
Les travaux du LPN (http://www.ime-fonds.org/labo-psycho–neuro.html) mettent en œuvre une approche transdisciplinaire impliquant :
- Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) de 1ère, 2e et 3e vagues,
- Les neurosciences,
- Les sciences cognitives,
- Les sciences sociales,
- La pédagogie, le management ou même l’économie comportementale…
Ses champs d’investigation portent sur :
- L’interface cerveau-comportement, tant dans l’expression sociale et culturelle que clinique i.e. la fonctionnalité de multiples substrats/réseaux neuronaux identifiés en imagerie cérébrale…
- L’étude des leviers d’action qui en découlent, dans les champs tant thérapeutique que pédagogique, managérial ou sociétal (comme la validation de nudges de seconde génération…)
Les hypothèses qui fondent ce travail peuvent se résumer ainsi :
- Les structures cérébrales s’expriment principalement au travers de postures, attitudes et états d’esprit spécifiques qui sous-tendent nos comportements (que nous dénommons « Contenants neurocognitifs »),
- Nos apprentissages viennent s’inscrire dans ces formatages universels/structurels, sources de biais cognitifs et motivationnels apparemment irréductibles… mais dont l’expression est en fait à géométrie variable selon les réseaux et attitudes activés/inhibés[1], selon les « gouvernances » qui s’instaurent[2] [3]…
- Des méthodes et techniques neurocognitives spécifiques en découlent, révélant des attitudes pertinentes pour mieux gérer nos comportements et atteindre nos objectifs. Comme, en sport, on prépare le corps pour la compétition, on rend ainsi les changements plus faciles donc plus rapides et durables, comme si les biais cognitifs et résistances aux changements découlaient moins d’une incapacité humaine ou individuelle que de postures inappropriées (par déficit de méta-culture[4]).
Ses communications/publications déjà réalisées ou en cours (plus de 80 : https://www.ime-recherche-lpn.fr/publications-et-enseignements/) :
- Vont dans le sens du modèle et même valident sa robustesse au travers de plusieurs disciplines (psychométrie, psychothérapie, neurosciences, pédagogie, éthologie, psychosociologie, management…) et au fil du temps (de 1992 à ce jour),
- Notamment sur deux de nos quatre axes de recherches fondamentales (stress et adaptation, dominance et soumission).
Ses recherches à venir (en projet) auront pour objectifs :
- De valider plus largement la puissance et la largeur du spectre de l’approche neurocognitive (amorce d’une 4e vague de TCC), relativement aux approches cognitives existantes (plus empiriques, cliniques),
- De mettre au jour les mécanismes cérébraux/substrats neuronaux qui sous-tendent ces actions, de façon à en moduler/amplifier l’efficience,
- D’étendre/confirmer ces validations dans des domaines plus vastes, notamment la santé (médecine comportementale et environnementale, prévention primaire et santé publique) et le développement durable (qualité de vie au travail et performance, accompagnement comportemental du développement durable, économie comportementale…).
Il existe peu de démarches/travaux comparables, par leur objet (en particulier quant au transfert des connaissances neuroscientifiques dans les domaines cliniques et opérationnels) et leur étendue.
Selon la célèbre formule « un problème sans solution est un problème mal posé » d’Albert Einstein, ces travaux ouvrent une voie prometteuse, à même de contribuer à une résolution des multiples problèmes sociétaux présents et à venir, où la dimension comportementale est si déterminante.
[1] Fradin, J., Aalberse M., Gaspar L., Lefrançois C. & Le Moullec F. (2008). L’intelligence du stress. Paris : Eyrolles.
[2] Jonville, E., Lefrançois, C. & Fradin, J. (2012). Bien utiliser son cerveau pour vivre sans stress. L’Essentiel de Cerveau & Psycho, N°10, pp 84-89.
[3] Fradin, J. & Lefrançois, C. (2013). Dominant ou dominé ? L’Essentiel de Cerveau & Psycho, N°16, 40-45.
[4] Une mobilisation inappropriée de nos capacités cérébrales, tant à l’échelle individuelle que collective, débouche sur des échecs plus fonctionnels que structurels : cf. par exemple les travaux d’Olivier Houdé, à l’origine du concept de neuropédagogie : Houdé, O., Zago, L., Mellet, E., Moutier, S., Pineau, A., Mazoyer, B. & Tzourio-Mazoyer, N. (2000). Shifting from the perceptual brain to the logical brain: the neural impact of cognitive inhibition training. Journal of Cognitive Neurosciences, 12, 721-728.).