Publication: le 05 novembre 2019.
”Limiting the risks from global warming of 1.5°C in the context of sustainable development and poverty eradication implies system transitions that can be enabled by an increase of adaptation and mitigation investments, policy instruments, the acceleration of technological innovation and behavior changes”
* Summary for Policymakers, www.ipcc.ch/working-group
L’initiative GIECo*
* Groupe Interdisciplinaire et Intergouvernemental pour l’évolution du Comportement en faveur du développement durable et désirable.
Alors que le dérèglement climatique apparaît comme l’enjeu majeur du siècle et interroge tous les modèles de développement, il n’y a plus de débat (scientifique) sur les causes ni sur les risques considérables à ne pas agir : les climatologues ont fait leur travail.
Il n’y en a plus vraiment, non plus, sur l’essentiel de ce qu’il faut faire pour limiter le réchauffement et adapter nos organisations : les technologues et économistes ont largement tracé la route.
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Ce travail, on le doit au GIEC et à ses trois groupes de travail (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat : www.ipcc.ch) [1].
Pour autant, notre société tarde à passer à l’acte, ce qui affole les experts et les plonge dans la perplexité !
Comment en effet enclencher sinon orchestrer le cercle vertueux d’une mutation massive et cohérente des comportements : celui des consommateurs/citoyens, des décideurs politiques et économiques, des investisseurs… ?
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Octobre 2018 : le Fonds IME lance le Manifeste pour un GIEC du Comportement ou GIECo (https://gieco-ipbc.org/).
Clé de voûte d’une telle mutation planétaire, un GIECo (ou 4e Groupe du GIEC ?) aurait pour mission d’aborder :
- de façon globale, exhaustive/transdisciplinaire et factuelle,
- causale et interventionnelle plus que descriptive…
- le crucial sujet du facteur humain dans la transition écologique.
En 10 mois, cette initiative a déjà réuni plus de 840 scientifiques en provenance des universités du monde entier (https://gieco-ipbc.org/en/signatories/they-signed/).
Une telle mobilisation de spécialistes de toutes disciplines autour du comportement en faveur d’un accompagnement d’une problématique sociétale est sans précédent. Elle confirme leur perception de la gravité du sujet. Plus encore, elle exprime une prise de conscience : leurs compétences croisées, au cœur du sujet, peuvent largement contribuer à y porter remède !
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Une liberté d’action individuelle largement contrainte !
Contrairement à une idée répandue, la marge de manœuvre cognitive et sociale réelle d’un individu vis-à-vis du climat est très faible :
- Les accords multilatéraux conditionnent légalement les États et les entreprises dans leur liberté d’action pour le climat (institution).
- Les lois nationales ou régionales conditionnent légalement les entreprises et les individus dans leur liberté d’action pour le climat (territoire).
- Par leur offre, les entreprises conditionnent salariés et consommateurs dans leur capacité à agir sur le climat (entreprise).
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